Dernière Lune
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Par Kaelikoce de Mouessana

J’ai à trois reprises eu l’occasion de voir la Bête à l’oeuvre et à chaque fois j’ai été horrifié.

Non pas par ses méthodes ou l’impression de terreur qui en émane, mais parce que poser son regard sur elle revient à voir prendre forme le monstre qui sommeille en soi.

Préambule[]

Les informations composant cet article, bien que publiques, sont principalement connues parmi les Seekers et les Veldts.

Fait unique dans l’histoire des archives de Tanarisse, l’origine et la fondation de la phalange du Bouc ne sont que très peu documentées. Un phénomène d’autant plus intrigant que la Phalange du Bouc fut la première de toute, fondée par Hans Seeker lui-même pour l’épauler dans son combat.

Pourtant, la rumeur court qu’un codex, intitulé Biographie de Hans Seeker, Gloire, Honneur et Espoir d’après Percifal de Tantal, existe, mais qu’il est perdu dans les méandres de la bibliothèque de la capitale des Veldts. Ces derniers affirment bien sûr que cela ne saurait être, mais des esprits taquins chuchotent que ce ne serait pas le premier manuscrit laissé à leur garde dont ils auraient perdu la trace…

Mais peu m’importe ! C’est animé par la conscience du devoir de mémoire et afin d’édifier les générations futures, que je m’apprête à relater tout ce que j’ai appris des origines de la Phalange du Bouc.

Je vous transmets ici un long travail d’enquête au sein de la phalange même, où les histoires, les légendes, les rituels, abondent. Séparer le grain de l’ivraie parmi tous les propos recueillis ne fut pas une mince affaire mais je fis de mon mieux : les Seekers de cette phalange sont particulièrement doués dans l’art de la guerre, mais peut-être le sont-ils plus encore dans l’art de la raconter, de l’enjoliver, de la ritualiser et de la transfigurer. D’opportune manière, j’eus à ma disposition quelques parchemins comptables de la Phalange du Bouc, ce qui me m’offrit une vision assez complète du nombre de batailles, de victoires et de morts. J’appris ainsi qu’à ce jour, pas un seul soldat, officier ou chevalier de la Phalange ne l’a quittée vivant.

Origine et fondation[]

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Les armoireries
de la Phalange du Bouc

Peu après la déclaration d’unification, Hans Seeker serait apparu à la tête de dix chevaliers , avec lesquels il aurait entreprit la reconquête des terres déjà envahies par la Bête. Au fil de ses victoires, Hans Seeker ralliait à la bannière de la Phalange du Bouc moult hommes d’honneurs, à tel point que le désormais renommé seigneur fut contraint de réorganiser ses troupes : à chacun des dix chevaliers originels il confia dix commandants menant une phalange ; à chacun des commandants il confia dix lieutenants ; à chacun des dix lieutenants il confia dix sergents qui eux-mêmes menaient dix soldats.

À ses cotés, Hans garda une phalange de mille combattants, uniquement des volontaires, prêts à mourir sur son ordre. Ils étaient parmi les meilleurs, des soldats âpres et rugueux, une phalange d’élite, un ost présent sur les champs de bataille les plus durs. Tous les valeureux qui l’ont intégré sont depuis morts au champ d’honneur, y compris le plus illustre de tous, pour lequel chaque Seeker pleure de son sang la disparition, Hans Seeker. C’est un honneur pour un combattant que de mourir sous la bannière du Bouc ; nul ne peut ignorer quel destin héroïque mais violent l’attend s’il en rejoint les rangs !





Mysticisme et foi[]

« C'est dans la défaite que je reconnaîtrai les miens.  »

— Hans Seeker.

Phalange du bouc

L'uniforme spécial
de la Phalange du Bouc :
Le tabard d'Argent parti de Sable

Bien que beaucoup s’en défendent, il m’est apparu que les hommes du Bouc éprouvent une vénération quasi mystique pour Hans Seeker. Il ne s’agit pas à mon sens de déification du fondateur, mais plutôt de la configuration d’un idéal à atteindre par le sacrifice sur le champ de bataille. Dans ce sens, la couleur de cette Phalange a toujours été le noir, pour porter le deuil des frères d’armes tombés et s’accoutumer au funeste destin qui attend ses soldats. Gardons-nous de ce qui semble : si ces hommes ont le sens du mot sacrifice, ce n’est jamais en vain et sans emporter bon nombre de leurs ennemis que les guerriers de la Phalange du Bouc meurent.

Le bruit qui court selon lequel ces combattants ignorent la peur et la douleur est vrai. J’ai vu des hommes sous le commandement du chevalier Lex, en première ligne de la bataille du Gond, mourir sous les assauts de la Bête sans fléchir. D’ailleurs, seul le baron Lex en revint, certes éprouvé, mais vivant. Je trouve au reste que lorsque Hans Seeker décida de l’établir comme successeur, il fit grand bien à la cause : Il émane de Lex une puissante aura de respect, sûrement analogue à celle que Hans Seeker devait produire !

















Le Baron Lex[]

Lex

Le Baron Lex des Clues,
Chef suprême des Seekers

Parler de la phalange du Bouc sans parler de Lex serait comme parler des Seekers sans parler de Hans.

Lex, ou plutôt Lex Seigneur des clues, baron d’Arkanis, est l’âme de cette phalange.

Qui est Lex ?

Un baron d’Arkanis, désigné par Hans Seeker à sa succession, dont on ne sait presque rien.

Le baron des clues est en effet peu prolixe quant à ses origines, sa généalogie ou même le lieu où se situaient ses terres avant que les baronnies d’Arkanis ne tombent aux mains de la Bête.

Les seuls éléments que l’on connaît de son passé mentionnent un chevalier plein de fougue et de haine.

(Je note ici le fait que Lex a eu connaissance de ce texte et n’a fait aucun commentaire au sujet de sa biographie).

Son histoire est marquée par la mort, le malheur et le deuil. Sa famille fut massacrée par la bête, ses terres ravagées. Seuls quelques barons d’Arkanis encore vivants, et bien sûr Lex, connaissent les détails de ce massacre.

Lex, devenu un fin stratège, a appris pour sa part à canaliser sa rage et la haine de ses jeunes années en montant au front à la tête de ses hommes.

Nul doute qu’à sa mort, il entrera au panthéon de nos plus grands héros.

« Pour la camarde, gloire, honneur et espoir !  »

— Cri de guerre de La Phalange du Bouc.




Honneur, coutumes et rituels[]

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La Bannière de la Phalange du Bouc

Comme pour faire pendant à la vénération de Hans Seeker, la compagnie mit peu à peu en place un ensemble de codes et de rituels. L’un des us les plus anciens que nous voyons encore aujourd’hui est sans doute celui de l’apposition de l’étoile de Janus, dont le nom semble faire référence à un ancien compagnon de Hans Seeker. Le rituel se déroule ainsi : régulièrement, le baron Lex se rend sur la tombe de Hans Seeker, à Dragoria, pour recruter des hommes. Il leur confie alors leur première mission : partir sept mois aux Portes de Tarkan pour les défendre.

(l'une de ces missions a été le cadre de l'épisode V : Les portes de Tarkan)

Les survivants du carnage se voient tatouer sur le visage une étoile à cinq branches, symbole de bravoure et de courage incommensurable, marque d’un vétéran endurci ayant survécu aux Portes de Tarkan. J’entendis un jour parler d’un usurpateur qui arborait un faux passage : il ne vécut pas assez longtemps pour en profiter…

Un autre rituel, assez violent de prime abord, préside à l’incorporation des aspirants : tout d’abord, Les nouvelles recrues ainsi que les vétérans de la Phalange doivent se battre et désigner les chefs de sections. Ensuite, chaque soldat doit, au sein de sa section, se choisir un binôme et effectuer avec lui le rituel de sang. Chacun des combattants se blesse le bras d’arme et répand son sang sur celui de son compagnon. Inutile de vous dire que ces hommes sont passés maîtres dans l’art de se créer des cicatrices très travaillées. Les deux soldats sont désormais des frères d’armes et de sang, qui doivent veiller sans faillir à la survie de chacun. Enfin, chaque binôme ainsi constitué doit ensuite choisir un autre binôme avec lequel il procède au rituel de sang, qui implique également de veiller attentivement à la survie de cette famille sans cesse grandissante. Grâce au rituel de sang, la Phalange du Bouc s’entraîne à se battre de façon unie, en une osmose presque absolue, avec une rage et au moyen de techniques sans égales. C’est ainsi, dit-on, que la Phalange est si endurante et forte, ne reculant jamais sur le champ d’honneur.

Certes, ces rituels peuvent nous sembler cruels et barbares, mais ces hommes condamnés sont les défenseurs de nos terres, de nos vies, et c’est par le sacrifice des puissants guerriers de la Phalange du Bouc que nous laissons à nos fils le temps de grandir et de s’armer pour contrer à leur tour la menace de la Bête.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la vie des hommes du Bouc n’est pas triste car ces hommes brûlent la chandelle par les deux bouts. Ils vivent intensément et meurent le sourire aux lèvres, comme nous le rappellent les nombreux récits relatifs à leurs débordements civils… Il existe du reste un petit jeu dans la Phalange qui fut, semble-t-il, lancé par Hans Seeker en personne : trouver le surnom du Baron Lex afin de gagner une petite fortune !

Ayant acquis force de loi au fil du temps, ce jeu donne, à chaque combattant de la phalange, le droit une fois et une seule fois par Opération (nom donné par Hans Seeker aux missions militaires) d’agir de la sorte :

  • avant une Action (nom donné par Hans Seeker aux attaques), le soldat peut aller voir Lex et lui proposer un surnom. Il doit, auparavant, miser sa solde (qui sera confiée aux bons soins des trois Mornes, surnom donné depuis toujours aux trois cantinières par Hans Seeker sans doute à cause de leur attitude plutôt douteuse et leurs mines toujours renfrognées).
  • si le soldat meurt sa mise est récupérée dans une cagnotte.
  • si le soldat survit à la bataille, Lex lui dit s’il s’est trompé ou pas. En cas d’erreur, la mise est perdue ; dans le cas contraire, le parieur remporte la cagnotte.

Je vous laisse imaginer l’importance du pactole accumulé depuis vingt ans, en sachant qu’aucun soldat n’a jamais trouvé le surnom de Lex, ou n’a survécu pour obtenir sa récompense !

Loin d’être anodin, je me demande si ce jeu n’a pas une portée qui dépasse son côté ludique, devenant un moyen de conjurer le sort, de transformer cet acte presque suicidaire qui est d’aller à la bataille en un symbole d’espérance. Je ne pense pas que la cagnotte les intéresse fondamentalement, car ces hommes sont obnubilés par seulement deux choses : le combat et l’honneur. Tout chez eux tend à le démontrer, comme leurs cris de guerre ("Pour la camarde !" ; "Gloire honneur et espoir !"), ou encore leurs chants de guerre.

Pour conclure sur la phalange du Bouc, je ne peux m’empêcher de vous narrer une anecdote, celle du Borgne. D’après la légende, le Borgne serait la seule créature encore en vie après un combat contre Hans Seeker, ultime survivant monstrueux des vagues de Bêtes qui auraient affronté Hans Seeker lors de son dernier combat. Elle serait celle qui a apporté le coup de grâce et, dit-on, c’est la raison pour laquelle Lex a fait le serment de traquer et de tuer le Borgne.

À maintes reprises, la Phalange du Bouc a croisé le chemin du Borgne et celui-ci est devenu pour la Phalange une sorte de Némésis, massacrant encore et encore les hommes de la Phalange du Bouc sans jamais être arrêté.

Mais Lex attend religieusement le jour où il pourra venger la mort de son maître et occire le Borgne. Chacun au sein de la phalange prend ce serment très au sérieux.

L’unité Cornes.[]

Uniforme cornes

L'uniforme de l'unité Cornes

Les cornes, unités de 100 combattants légers spécifique à la Phalange du bouc, fût créée au sein de la phalange par Hans Seeker peu de temps après la division du Grand host. Cette unité de la phalange à un rôle très particulier.

Les combattants de l’unité attaquent un objectif, lors d'assauts d'une violence inouïe sur des positions présentant un intérêt particulier afin de donner un avantage à la phalange du Bouc. Ce type de combat est toujours basé sur une approche indétectable, une discrétion optimale, une destruction ou une mise hors de combat totale.

Pratiquant des techniques nécessitant une condition physique maximale, un mental d'acier, et une détermination sans faille, les combats de l’unité Cornes est encore plus exigeants que ceux de la Phalange : infiltrée le plus souvent derrière les lignes ennemies, l’unité Cornes une fois sa mission réussie doit pouvoir rejoindre sans encombre la Phalange du bouc.

L’unité Cornes, pour des raisons de mobilité, privilégie les armures et les armes légères. Ces combattants ne s’encombrent pas de boucliers ou de quoique se soit qui puisse nuire à leur discrétion. Leur aptitude la plus importante est leur extrême discretion, qui leur permet de fondre sur leur objectif brutalement avant de disparaitre.

Les cornes sont le plus souvent en place bien avant un assaut, et leurs objectif est généralement de prendre l'ennemi à revers ou sur les flancs afin de le déstabiliser, de disparaitre puis de réapparaitre aussi soudainement.

Les soldats de l'unité Cornes se distinguent des autres combattants de la Phalange du bouc par le fait qu’ils ne portent pas le tabard, mais une sorte de demi-jupe aux couleurs de la phalange.

Cet uniforme fut créé par le soldat Daggoth.

Nombreux sont ceux qui confondent les unités Cornes et l’Oeil de la nuit, à tord. Les différences sont nombreuses.

Les unités Cornes font partie des phalanges Seeker, alors que l’Oeil de la nuit forme pour ainsi dire une phalange à part entière, régie par des règles propres.

L’Oeil de la nuit est strictement constitué d’Elfes, les unités Cornes ne sont pas aussi restrictives.

Cet article appartient à la version de DL par Les Voix d'Eidôlon.



Évènements récents[]

Au retour de l'expédition de Lex aux Portes de Tarkan, et suite à l'acte de haute-trahison que constitue l'attaque sur la ville de Golas, la Phalange du Bouc a été démantelée, ses officiers ont étés jugés puis exécutés, et ses soldats redéployés dans les unités de l'armée régulière. Le traître Nathaël est toujours recherché pour être interrogé sur son rôle dans la disparition mystérieuse du Seigneur Lex. De plus amples informations sur ces évènements dans le rapport de Kaelikoce de Mouessana.


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